Lexique des termes chinois

“Un imbécile qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis.”
Proverbe chinois

Maîtrise de l'énergie vitale

Ancien de plusieurs millénaires,
le Qi-Gong a évolué et a connu un essor important en Occident au cours du 20e siècle. En Chine, il est très largement pratiqué et constitue un vrai mode vie. En effet, le Qi-Gong est un des cinq éléments de la médecine traditionnelle chinoise.
Pour une vie plus sereine et équilibrée

Une gymnastique
traditionnelle chinoise

Le Qi-Gong est une discipline fondée sur le “Qi” (l’énergie), et le “Gong” (la maîtrise, le travail).
Wu ji (wu chi)

Wu ji (wu chi)

(traduction littérale) sans limite, indéfini ou sans faite.
(signification) souffle originel mystérieux, le chaos primitif, phase chaotique qui précède le taiji.

Zhuang (chuang)

Zhuang (chuang)

(trad. Litt.) pieu, poteau, colonne enfoncée en terre.
(sign.) postures spécifiques des arts martiaux chinois, pour renforcer les jambes afin d’obtenir plus de stabilité et d’enracinement.
Certaines sont utilisées dans la pratique du qigong, appelées « zhuang gong ».

Wu ji zhuang (wu chi chuang)

Wu ji zhuang (wu chi chuang)

(trad. Habituelle) posture de wuji.
(sign. Courantes dans la pratique du taijiquan)
1. position debout, avec les pieds serrés et les paumes au contact des jambes, relaxée et calme (appellation courante : yu bei shi (yu pei shih), signifiant posture préparatoire).
2. Position debout avec les pieds écartés d’une largeur d’épaules, les genoux légèrement fléchis, les paumes au contact des jambes, relaxée et calme (appellation courante : ping li bu (p’ing li pu). (sign. selon la pratique du taijiquan de l’école Chen) l’école Chen inclut généralement cette posture similaire dans le premier mouvement « tai ji quan qi shi » (le commencement du taijiquan), avec un écart des pieds un peu plus large que la largeur d’épaules et les pointes des pieds légèrement tournées vers l’extérieur. (Interprétation selon la pratique du taijiquan de l’école Yang) phase passagère du néant extrêmement intentionnée qui précède le taiji et se présente par une posture statique bien réglementée afin de cultiver la perception physique et psychique du non-agir (wu wei). Voici quelques règles à respecter dans cette posture : les pieds écartés à la largeur des articulations des hanches, la projection du centre de gravité au milieu des talons, introduire le bassin légèrement vers l’avant afin que le coccyx soit mieux placé dans l’ »axe invisible », rentrer légèrement le menton qui permet au pratiquant de mieux sentir la verticalité jusqu’au sommet du crâne par rapport au tronc, etc…

Tai ji (t’ai chi)

Tai ji (t’ai chi)

(trad. Litt.) faîte suprême ; fondement originel (de l’univers).
(origine du terme) venant du yi jing (i ching), Livre des Mutations et des Transformations, une des plus anciennes œuvres philosophiques chinoises et livre de sagesse hautement estimé des lettrés. (origine de l’appellation du taijiquan) Wang Zongyué (1733-1810) dans son texte « Traité du taijiquan » a commencé par la phrase suivante : « Le taiji, surgi du wuji, est la mère du yin et du yang ». (sign.) le monde de l’Être (ou de l’existence), univers de mutations perpétuelles d’où surgissent des dix mille choses (ou êtres) agissant en permanence selon les principes du yin et du yang en quête de leur équilibre.

Quan (ch’üan)

Quan (ch’üan)

(trad.litt.) poing ; boxe.
(historique du mot) “quan” est apparu dans le Livre des Odes ou Classique de la Poésie, shi jing (shih ching), recueil de 305 pièces de vers qui auraient été choisies par Confucius (551-479av.J.C.).
(sign.) technique de combat à mains nues ; discipline d’art martial chinois à mains nues.

Tai ji quan (t’ai chi ch’üan)

Tai ji quan (t’ai chi ch’üan)

(trad.litt.) boxe du faîte suprême.
(sign. Courante) art martial d’origine chinoise qui puise ses sources dans trois domaines de la culture chinoise :
1. synthèse des techniques significatives de différents courants des arts martiaux chinois sous la dynastie Ming (1368-1661), spécialement des trente deux postures de changquan (longue boxe) du livre « Jixiao Xinshu » du célèbre général Qi Jiguang (1528-1587).
2. Méthodes d’exercices respiratoires traditionnels (dao yin tu na ou doin en français), par exemple : diriger les mouvements par l’intention (yi), introduire le souffle vers le dantian, calmer son esprit et relâcher son corps, etc…Ainsi le taijiquan a une autre appellation « neigongquan » (boxe du travail interne).
3. Interprétation de la méthode de la boxe par la théorie du yin et du yang de la Chine antique et par la théorie des méridiens de la médecine traditionnelle chinoise. (pratique contemporaine de mieux-être) grâce à ses particularités de douceur et de lenteur, et à ses diverses possibilités de pratique, la première étape d’apprentissage du taijiquan convient aux jeunes, aux moins jeunes, aux personnes faibles et fragiles, aux seniors, voire aux personnes âgées. Chacun y trouve son compte : régulariser son souffle vital, dérouiller les mécanismes corporels, apaiser ses émotions et calmer son esprit, etc…
(définition) un art martial d’origine chinoise qui consiste à découvrir, maîtriser et appliquer, les différents rapports des principes du yin et du yang, en gardant l’objectif de la supériorité de la souplesse sur la rigidité (yi rou kè gang).

Yin yang (yin yang)

Yin yang (yin yang)

(dictionnaire Français-Chinois de l’Institut Ricci) les deux principes ou aspects opposés et contrastés de l’unique réalité cosmique, dont l’alternance et l ‘union dans la nature et dans chacun des êtres constituent la réalité comme le devenir de tout ce qui existe. (dans la pratique du taijiquan)
1. Etape générale : une relativité yin/yang plane (superficielle) : haut/bas, droite/gauche, devant/ derrière, avance/recul, ascension/descente, mobilité/immobilité, ouverture/fermeture, plein/vide, flexion/extension, forme/intention, rigidité/souplesse, défense/attaque…
2. Etape supérieure : une relativité yin/yang sphérique (profonde) : la relativité est régie par sa globalité ; la frontière yin/yang devient invisible, irrégulière voire imperceptible.

Jin (chin)

Jin (chin)

(trad.litt.) force, énergie.
(sign.) énergie provenant d’un rassemblement bref du souffle interne et appliquée en un point à l’aide d’une certaine posture corporelle (force globale par rapport à li).

Fa (fa)

Fa (fa)

envoyer, délivrer, produire, émettre, lancer.

Fa jin (fa chin)

Fa jin (fa chin)

(sign. Selon l’école Yang) émettre de l’énergie interne au contact de quelqu’un avec aisance (c.à d. avec le minimum de contraction musculaire).
(sign. Selon l’école Chen) expression du potentiel explosif de l’énergie interne (P. Raffort).

Li (li)

Li (li)

(trad.litt.) force, puissance, capacité.
(sign.) force musculaire (mécanique par rapport à jin).

Bao fa (pao fa)

Bao fa (pao fa)

éclater, exploser, se déclencher.

Bao fa li (pao fa li)

Bao fa li (pao fa li)

(sign.) force explosive ; émission d’une force subite.

Shi san shi (shih san shih)

Shi san shi (shih san shih)

treize postures, treize mouvements.

Shi san shi (shih san shih)

Shi san shi (shih san shih)

treize potentiels, treize énergies potentielles.

Bà mén (pà mén)

Bà mén (pà mén)

(trad. Litt.) huit portes.
(sign.) huit énergies potentielles formées ou produites par certains types de mobilisation corporelle (membres et/ou corps).

Peng (p’eng)

Peng (p’eng)

(trad. Habituelle) parer.
(sign.) potentiel expansif (servant à la maintenance d’une protection permanente).

Lu (lü)

Lu (lü)

(trad. hab.) tirer.
(sign.) potentiel attractif (action des mains ou des bras pour déséquilibrer l’adversaire).

Ji (chi)

Ji (chi)

(trad. hab.) presser.
(sign.) potentiel propulsif (addition du potentiel impulsif au potentiel expansif pour propulser l’adversaire).

An (àn)

An (àn)

(trad. hab.) pousser, appuyer.
(sign.) potentiel impulsif (action des paumes, poings ou pieds pour délivrer une impulsion à l’adversaire).

Cai (ts’ai)

Cai (ts’ai)

(trad. hab.) cueillir, saisir, tirer vers le bas.
(sign.) potentiel extensif (action d’une ou des mains pour exercer une prise soudaine sur l’adversaire).

Liè (lièh)

Liè (lièh)

(trad. hab.) fendre, séparer.
(sign.) potentiel offensif produit par deux forces opposées (dans le but de faire chuter l’adversaire ou de lui casser un membre).

Zhou (chou)

Zhou (chou)

(trad. hab.) coude, coup de coude.
(sign.) potentiel percutant par l’articulation saillante (poignet, coude, genou…).

Kào (k’ào)

Kào (k’ào)

(trad. hab.) épaule, coup d’épaule.
(trad. litt.) appuyer contre, sur ; s’approcher ; toucher.
(sign.) potentiel de heurt (action d’une partie du corps pour propulser l’adversaire).

Wu bù (wu pù)

Wu bù (wu pù)

(trad. litt.) cinq pas.
(sign.) cinq potentiels produits par les mouvements corporels (torsion et déplacement des membres inférieurs).

Jin (chin)

Jin (chin)

(trad. Hab.) avancer.
(sign.) potentiel de rapprochement linéaire.

Tui (t’ui)

Tui (t’ui)

(trad. hab.) reculer.
(sign.) potentiel d’éloignement linéaire.

Gù (kù)

Gù (kù)

(trad. litt.) regarder (autour de soi).
(trad. hab.) regarder à gauche (zuo gù).
(sign.) potentiel d’éloignement circulaire.

Pàn (p’àn)

Pàn (p’àn)

(trad. litt.) regarder (autour de soi).
(trad. hab.) regarder à droite (you pàn).
(sign.) potentiel de rapprochement circulaire.

Ding (ting)

Ding (ting)

(trad. litt.) 1. calme, tranquille. 2. décider, fixer, déterminer.
(trad. hab.) revenir au milieu (zhong ding).
(sign.) maîtrise de l’instant entre l’épuisement et la genèse d’une énergie potentielle et/ou maîtrise de la transition entre des mouvements corporels de rapprochement et d’éloignement.